Bonjour, je suis Pascale Weeks. Je partage avec vous mes coups de cœur et les recettes que j’expérimente dans ma cuisine. Bienvenue aux nouveaux abonnés qui arrivent très nombreux toutes les semaines. Chaque vendredi, j’alterne entre une newsletter gratuite, comme celle-ci, et une newsletter payante (la semaine prochaine). Pour soutenir mon travail indépendant et sans publicité, vous pouvez passer à l’abonnement payant qui vous coûtera 5 € par mois (4 si vous optez pour l’abonnement annuel), soit moins que le prix d’un cappuccino. C’est une énorme reconnaissance et je remercie celles et ceux qui me soutiennent déjà. Avec l’abonnement payant, vous avez accès à toutes les newsletters, anciennes et nouvelles.
Cuisiner sans four
Je ne sais jamais à quel moment précis me vient le thème général de ma newsletter.
Il peut faire écho à vos commentaires sur mes recettes, se détacher de toutes les pensées culinaires qui se bousculent dans ma tête ou devenir une évidence, alors que je suis en train de cuisiner.
Ce vendredi, j'ai envie de vous parler de la cuisine sans four. Je suis la première à éviter de l’allumer quand il fait plus de 28 degrés à l’extérieur. Je pense aussi à toutes les personnes qui n’ont pas nécessairement de four ou au fait que cette cuisson n’est pas la plus économique. Elle consomme beaucoup d’électricité par rapport à une cuisson sur des plaques ou au four à micro-ondes.
Dans la sélection qui suit, je me suis amusée à partager des recettes que l’on n’imagine pas faire sans four et d’autres, plus classiques.
Pour le petit-déjeuner : le granola à la poêle
J’étais bluffée la première fois que j’ai testé cette façon de faire. Un granola croustillant et peu sucré que l’on peut faire sur un coup de tête avec une simple poêle, sympa non ? La seule contrainte ? Comme le granola doit cuire sur une couche assez fine pour devenir croquant, la quantité sera proportionnelle au diamètre de votre poêle.
Comment faire ?
Pour 4 personnes et une poêle de 21 cm de diamètre, versez 50 g de gros flocons d’avoine (bio c’est mieux) et 2 cuillères à soupe d’huile d’olive. Mélangez et faites chauffer sur feu moyen.
Ajoutez 4 poignées de fruits secs légèrement concassés (noix, noisettes, amandes, noix du brésil, etc.) et faites torréfier gentiment pendant 7 minutes.
Ajoutez 1 à 2 cuillères à soupe de sucre brun, ¼ de cuillère à café de fleur de sel et prolongez la cuisson pendant 5 à 7 minutes en mélangeant de temps en temps.
Surveillez bien. C’est prêt quand le granola est bien doré.
Hors du feu, ajoutez éventuellement 1 ou 2 poignées de cranberries, mélangez et laissez refroidir dans la poêle. Si vous ne mangez pas tout, ce granola se conserve très bien pendant quelques jours dans un bocal.
Servez avec du yaourt ou du fromage blanc et des fruits de saison.
Pour l’apéro : crème de féta aux tomates cerises, sans four
Cette recette a enflammé les réseaux sociaux l’été dernier. Il s’agit d’un mélange de féta et de yaourt grec que l’on étale joliment sur une assiette, avant d'y ajouter des tomates cerises confites au four. Ça se mange à l’apéro avec du pain pita ou du pain grillé. C’est très bon et c’est le genre de recette qui va m’accompagner un moment, jusqu’à ce qu’elle soit détrônée par une autre. Vous pouvez retrouver la recette sur mon compte Instagram.
Comment faire cette recette sans four ?
La crème de féta : pour 4 personnes, écrasez à la fourchette 150 g de féta, ajoutez 150 g de yaourt grec, 1 cuillère à soupe d’huile d’olive, un peu de paprika et quelques pincées de piment. Vous pouvez utiliser un mixeur mais je trouve que la crème devient plus liquide.
Les tomates cerises cuites à la poêle : faites chauffer 2 cuillères à soupe d’huile d’olive dans une poêle, ajoutez 250 g de tomates cerises coupées en 2 et faites-les revenir sur feu entre moyen et vif pendant 2 minutes. Salez, ajoutez 2 à 3 pincées de sucre roux, 1 cuillère à soupe de vinaigre balsamique, mélangez et poursuivez la cuisson, jusqu’à ce que les tomates soient cuites mais gardent encore leur forme. Ajoutez des herbes de Provence puis laissez refroidir dans la poêle. Ajoutez-les au dernier moment sur la crème de féta.
Pour un accompagnement ou un plat végétarien : les aubergines à la vapeur, salsa de tomates
S’il y a bien un légume que j'associe à la cuisine au four, c’est l’aubergine.
Cuire des aubergines entières au four pour en prélever la chair et une partie de la peau (si elles sont bios) pour en faire un caviar d’aubergines est un plaisir que je retrouve chaque année. Je me promets aussi de tester les aubergines à la parmigiana de mon amie Silvia Santucci.
Il existe néanmoins une autre manière de faire : la cuisson des aubergines à la vapeur. J’avoue qu’en découvrant cette recette de Patricia Wells dans son livre Merveilleux Légumes, j’étais dubitative. Comme je suis une grande admiratrice de cette journaliste et cuisinière américaine et que je lui fais une confiance aveugle, je me suis lancée. Ce fut une excellente surprise.
Les aubergines deviennent ultra fondantes et font mentir la croyance de l’aubergine, éponge à huile. Il faut néanmoins l’habiller pour lui apporter de la couleur et des saveurs complémentaires. Dans ma recette, c’est une salsa de tomates mais vous pouvez ajouter une sauce chimichurri pour changer.
Voir ma recette d’aubergines à la vapeur et salsa de tomates.
Pour le plat : une cocotte de poisson aux gnocchis, presque comme en Croatie
Durant mes années en tant que rédactrice en chef du site 750g, j’avais parmi mes missions l’écriture de recettes en regardant des vidéos de cuisine, extraites du programme Invitation au Voyage - Papilles sur Arte. Il y avait un partenariat entre Arte et 750g et comme la chaîne n'avait pas les textes précis des recettes, je me suis attelée à la tâche.
Une recette m'avait particulièrement tapé dans l'œil : le brudet ou brodet. Il s’agit d’un ragoût de poisson et de fruit de mer croate. Je l’ai refait à ma manière à la maison. Ne m’en voulez pas si vous êtes originaire de Croatie ou si vous êtes un fervent partisan ou partisan de la VRAIE recette.
Alors que je voulais refaire ce plat pour un déjeuner familial et que je ne savais pas avec quel accompagnement le servir, David a eu la brillante idée d’y ajouter des gnocchis. Bingo, notre répertoire de plats uniques familiaux s’est enrichi, même si nous nous sommes complètement éloignés de l’original.
Ce plat est parfait pour les grandes tablées et ne nécessite ni four, ni matériel particulier, en dehors d’une cocotte. Tout ce que j’aime.
La recette du ragoût de poisson aux gnocchis.
Pour le dessert : des fruits poêlés
J’ai une passion pour les fruits poêlés. Nul besoin d’ajouter de grandes quantités de sucre, juste un peu pour faire ressortir le jus des fruits. Ils aiment l’ajout de jus de citron ou de vinaigre balsamique en fin de cuisson. Ils se servent avec de la crème épaisse, une glace, du yaourt glacé ou du labneh (un yaourt égoutté, typique de la cuisine du bassin méditerranéen). Vous ne pouvez pas imaginer comme ce type de dessert fait plaisir. J’ai de plus en plus de mal à terminer un repas par un dessert riche mais je ne résiste pas à une touche sucrée et je ne suis pas la seule.
Ça marche très bien en ce moment avec des cerises, à dénoyauter au préalable, des pêches, des abricots ou un mélange.
Comment faire des cerises poêlées ?
Dénoyautez 500 g de cerises (j'utilise cet ustensile qui prend peu de place, tout en étant efficace), coupez-les en deux, versez-les dans un bol, ajoutez 2 pincées de sel et 1 cuillère à café de sucre. Mélangez, couvrez et laissez reposer 1 heure à température ambiante ou plus longtemps, au frais.
Faites chauffer 2 cuillères à soupe d'huile d’olive dans une poêle, ajoutez les cerises et faites-les revenir 2 minutes. Ajoutez 1 cuillère à soupe de vinaigre balsamique, mélangez et prolongez la cuisson d’1 minute. Versez dans un bol et laissez refroidir. Vous voilà parés pour les desserts à venir. C’est délicieux aussi pour le petit déjeuner.
Et un gâteau sans four ?
C’est possible, j’ai testé et j’ai beaucoup aimé. Il s’agit d’un gâteau renversé à la banane qui se fait dans une poêle. Je n’y croyais pas et c’est bluffant. Ma recette en vidéo est à retrouver sur le site 750g.
La surprise croustillante : un crumble à la poêle
Oui, vous avez bien lu, on peut préparer un crumble à la poêle. Bon, je ne vais pas vous mentir, il n’a rien à voir avec le crumble bien rustique qui nous vient des pays anglo-saxons. Il s’agit plus d’une belle surprise croustillante qui va parfaitement avec les fruits poêlés ou les fruits crus. Essayez-le sur des fraises, comme sur la photo, c’est divin.
L’idée du crumble à la poêle vient de Philippe Conticini. Il a tourné cette recette il y a plusieurs années avec Chef Damien pour 750g. J’avais refait ce crumble à la maison, pour avoir une photo, que personne n'avait pensé à prendre à la suite du tournage.
Coup de cœur que je suis ravie de partager avec vous.
Comment faire ?
Dans un bol, mélangez 50 g de farine, 50 g de farine de sarrasin, 50 g de poudre d'amandes, 20 g de flocons d'avoine, 50 g de sucre de canne blond et un peu de fleur de sel. Ajoutez 50 g de beurre froid coupé en dés et incorporez-le du bout des doigts. Vous devez obtenir un mélange sableux mais qui s’amalgame si vous pressez un peu de pâte entre vos mains. Réservez 30 minutes au frais.
Versez dans une poêle, il faut que la couche soit assez fine puis faites revenir le crumble pendant une douzaine de minutes, sur feu moyen. Le mélange doit être doré. Mélangez régulièrement. Laissez refroidir dans la poêle puis conservez dans un bocal pendant 2 semaines, à température ambiante.
Envie de voir en vidéo, ce que cela donne ? Elle est sur mon compte Instagram.
Le bistrot de la Canourgue, Montpellier : une adresse pour se faire plaisir
Tout a commencé par une balade. Quand je suis dans une ville, rien ne me fait plus plaisir que de flâner et d'observer. Si je marche avec quelqu’un, j’ai d’ailleurs du mal à avoir des discussions sérieuses ou importantes car je suis distraite par ce qui m’entoure. Je préfère alors me poser dans un café pour papoter, plutôt que de faire semblant d’écouter.
Il y a un an, en goguette à Montpellier, je suis tombée amoureuse de la place de la Canourgue. Un bel espace arboré avec des cafés et des restaurants sur le pourtour. A l’extrémité, une superbe vue sur le Pic Saint Loup.
J’ai rapidement remarqué une bâtisse ancienne sur la place. Il s’agit d’un hôtel particulier, classé monument historique qui fut à une époque l’Hôtel de Ville. Il a été magnifiquement restauré pendant près de 10 ans, pour devenir un hôtel de luxe, membre des Relais & Châteaux : l'hôtel Richer de Belleval. Je m’étais promis de revenir tester le bistrot de la Canourgue, au sein de l'hôtel. Il appartient aux frères Pourcel, 2 chefs reconnus dans le monde de la gastronomie, notamment pour leur restaurant Le Jardin des Sens, également dans l'hôtel.
Si vous voulez prendre votre temps et vous régaler dans un superbe cadre, avec un service haut de gamme, c’est la bonne adresse. La cuisine oscille entre propositions classiques très bien exécutées et assiettes à partager, dans l’air du temps. Le rapport qualité prix est plutôt intéressant.
Sur la terrasse ombragée qui donne sur la place, j’ai passé un moment hors du temps comme je les aime. Vous pouvez aussi manger dans la cour intérieure qui est sublime.

Un café ou un cocktail dans un lieu chargé d’histoire
Comme je suis curieuse, je suis allée prendre mon café au bar l'Élytre, au premier étage de l’hôtel. Je compte bien y retourner en famille. Cette ancienne salle de mariage a été magistralement restaurée. Le lieu est chargé d’histoire et ne laisse pas indifférent. Rien de bling bling, juste du très beau. Levez les yeux et admirez le plafond formé de milliers d’élytres de scarabées. C’est l'œuvre de l’artiste belge Jan Fabre et j’ai eu du mal à détacher mes yeux des reflets irisés.
Bistrot La Canourgue et bar l'Élytre, Hôtel Richer de Belleval, place de la Canourgue, Montpellier
Ouvert tous les jours de 12h à 14h30 puis de 19h30 à 22h.
Entrée + plat à 42 euros.
C’est Meilleur Quand C’est Bon, la revue de vos vacances
Depuis 5 ans, je n’achète quasiment plus de magazines de cuisine. Un sacré revirement pour une ancienne acheteuse compulsive. Si vous aviez vu les piles de magazines à la maison et les pochettes de recettes ou d'articles déchirés au fil des années. En les triant pour en jeter une partie, j’ai remarqué que je m’étais inspirée, sans le savoir de certaines de ces recettes.
Au fil du temps, les magazines ont perdu leur pouvoir d’inspiration et j’ai l’impression de ne plus rien apprendre. Mon budget magazine est devenu proche de zéro.
L’édito d’Emmanuelle Jarry dans sa nouvelle revue, qui porte le même nom que son émission, va dans ce sens. Elle se demande : La presse écrite, c’est fini ou pas ?
Je ne vous dévoile pas son analyse mais je vous invite à vous faire plaisir en achetant ce premier numéro. Il a pu être imprimé grâce à la contribution de plus de 12 000 personnes qui l’ont acheté en ligne avant son impression. J’en fais partie et je ne regrette pas mon achat.
Prendre le temps de lire un article, comme celui sur les buffets de gare ou le gras, apprendre plein de choses et avoir envie de cuisiner, c’est précieux. Pas de recettes qui vous donnent une impression de déjà vu mais des choses simples et inspirantes, comme une piperade ou une flognarde aux abricots. C’est tout ce que j’aime dans un magazine. Et vous ?
Vous pouvez l'acheter en ligne à l’unité ou vous abonner. Il se trouve aussi dans certains kiosques, notamment dans les grandes gares. Une aubaine si vous prenez le train pour partir en vacances.
C’est Meilleur Quand C’est Bon, la revue, 132 pages, pas de publicités, 12 euros.
Bonjour Pascale,
Cette newsletter tombe à pic ! Très concernée :
Pas de four et prochaine escapade à Montpellier avec le mag. de Emmanuelle Jary.
Je vous remercie pour ces partages.
Passez un bel été
Article au top comme d’habitude !! Merci pour le magazine c’est meilleur quand c’est bon, il est génial !!